Le diable se serait-il affublé d’un froc d’ermite pour devenir fréquentable?
Et voilà le populisme, dont tout le monde parle aujourd’hui! Cure de jouvence pour les vieux démocrates? Ou alors, nouvelle imposture? Le diable se serait-il affublé d’un froc d’ermite pour devenir fréquentable? Plusieurs articles de ce dossier sont dus à la plume d’experts particulièrement compétents. Ils nous aident à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie. L’envergure politique et philosophique de ces intervenants non seulement nous honore, mais garantit le sérieux de leurs propos.
Notre regard porte sur la société civile, évidemment. Aurions-nous pu faire la même analyse sur cette société qu’on appelle Eglise? Elle s’est toujours refusée d’appliquer à son mode de gouvernement les diverses formes qu’emprunte le pouvoir civil. Donc, ni démocratie, ni populisme, ni monarchie, ni dictature… Reste que le pouvoir ecclésiastique est exercé par des humains. Ils ont pu être influencés par des modèles laïcs. Nous avons connu des papes autocrates, condamnant les libertés individuelles; d’autres ont fait preuve d’ouverture à la collégialité. D’autres encore ont combattu la dictature athée, tout en demeurant conciliants face à d’autres régimes totalitaires. Quant aux papes populistes… No comment!
Une seule exception – mineure – à cette réserve éditoriale: la législation dominicaine. Elle fait l’objet d’une note particulière de ce dossier. Le cas est assez original pour qu’il en soit ici question. Et comment ne pas y faire allusion dans une revue qui se veut «dominicaine»?[print-me]
Frère Guy Musy, dominicain, rédacteur
responsable de la revue «Sources».