aînés – Revue Sources https://www.revue-sources.org Wed, 04 Jan 2017 13:42:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.1 La foi est MIENNE! https://www.revue-sources.org/la-foi-est-mienne/ https://www.revue-sources.org/la-foi-est-mienne/#respond Sun, 01 Apr 2012 11:34:17 +0000 http://revue-sources.cath.ch/?p=134 [print-me]

J’imagine les lecteurs de SOURCES parents et grands-parents. Ils ont mis des enfants au monde, les ont vu grandir, quitter le foyer familial, fonder à leur tour une famille. S’il est vrai qu’ils se disent souvent heureux et comblés, nombreux gardent au fond de leur cœur une souffrance réelle: « Nous n’avons pas su transmettre à nos enfants la foi chrétienne et l’amour de l’Eglise ». Les enfants « ne pratiquent pas ». Les petits-enfants « ne sont plus baptisés ». Se disent heureux les parents qui ont tout juste vu l’un ou l’autre de leurs enfants « se marier à l’église ».

Un bémol à ce scénario

Commençons par mettre un bémol à ce scénario catastrophique! La présence régulière et renouvelée de jeunes foyers dans certaines églises de France (notamment en milieu urbain et monastique) prouve que la transmission de la foi chrétienne d’une génération à l’autre est bel et bien possible. Y compris le goût pour la Messe dominicale. Mais s’agit-il là de transmission? Ne devrions-nous pas plutôt parler de (re)découverte de la foi, de reprise de la pratique religieuse, de recommencement après des années de défection, de foi engendrée parvenue à maturation?

Ce billet sera donc à lire comme un plaidoyer invitant les aînés à vivre leur foi comme un précieux trésor personnel!

Revenons à nos parents et grands-parents angoissés et inconsolables! Si la transmission de la foi (et de bien d’autres éléments éducatifs) demeure un objectif légitime du rôle de parents-éducateurs, celui-ci, cependant, ne saurait s’y mesurer et s’y épuiser. La foi en Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit est un acte trop intime, trop personnel, trop individuel pour qu’on puisse la transmettre. A 60 ans, et encore moins à 70, on n’a ni l’obligation ni le droit d‘apprécier sa foi personnelle à ce qu’en auront fait et retenu ses propres enfants et petits-enfants.

La foi des aînés

Ce billet sera donc à lire comme un plaidoyer invitant les aînés (le troisième âge) à vivre leur foi comme un précieux trésor personnel que personne dans le monde ne viendra leur arracher. La foi leur appartient. Si la souffrance devant l’incapacité de la transmettre est réelle et compréhensible, elle ne doit pas pour autant amener les grands-parents à lâcher prise, eux aussi. Trop de grands-parents se découragent! On les voit finir leurs jours en faisant comme les jeunes…

La difficulté évoquée me semble particulièrement catholique. Plus que dans les autres confessions chrétiennes, la réussite des parents catholiques se mesure à la passation de la foi. Ne devrions-nous pas regarder du côté des réformés, des méthodistes, des évangélistes. Chez eux, « croire » demeure un acte profondément personnel. Ce trésor, certes, aspire à être partagé et à se faire témoignage, sans pour autant s’hériter. A ce titre, il ne cesse d’être un don individuel avant de devenir familial. Eminemment intime, il fera partie de ces joyaux que l’on conserve soigneusement lorsque pointe à l’horizon le soir de la vie. On ne s’en départira pas au moment de prendre sa retraite. Pas plus qu’au jour de l’entrée en maison de retraite. La foi n’est pas celle des autres. La foi est MIENNE!

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Le frère dominicain suisse Clau Lombriser est curé de la Mission Catholique de Langue Française (MCLF) de Zurich. Il est aussi membre du Comité de rédaction de la revue « Sources ».

 

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«Va dire à mes frères…» https://www.revue-sources.org/va-dire-a-freres/ https://www.revue-sources.org/va-dire-a-freres/#respond Sat, 31 Mar 2012 00:01:16 +0000 http://revue-sources.cath.ch/?p=920 [print-me]

Au petit matin de Pâques, Marie de Magdala reçoit cette consigne du Ressuscité qu’elle avait d’abord confondu avec le jardinier: « Va dire à mes frères: J’ai vu le Seigneur ». Une femme, l’apôtre des Apôtres, répand aux quatre vents l’étrange rumeur: « la mort n’a pas le dernier mot ».

Depuis près de deux mille ans, cette bonne nouvelle est répercutée par de milliers d’autres voix, relayées par des écrivains, des poètes, des peintres ou des musiciens – l’Alleluia de Haendel ! – qui modulent à leur manière le témoignage primitif de la Magdaléenne.

Toutefois, cette foule de témoins est impuissante à faire naître le moindre acte de foi. Ces hommes et ces femmes ne font que proposer et rendre crédible le message pascal. Ils ne sont que des balises sur un chemin qui peut être long. Ils ne remplaceront jamais le: »je crois » ou le: « je vois ». Entre les médiations humaines indispensables et la conviction du croyant, il y a donc place pour une expérience personnelle, mystérieuse, singulière et généralement indicible. Elle est de l’ordre de l’amour plutôt que de celui de l’esprit rationnel et ratiocinant.

A l’aube d’une « année de la foi », cette recherche n’est pas anodine.

Notre dossier a voulu aborder cette problématique difficile qui atteint de plein fouet la pastorale de nos Eglises. Nos aînés ont-ils raison de se lamenter du fait que leur foi ne se transmet plus? Nos catéchistes ne devraient-ils pas cesser de se culpabiliser face à tant d’échecs et d’indifférences au terme de longs efforts compétents et généreux? La question n’est pas réglée par le choix de nouvelles méthodes d’apprentissage ou par l’arrivée d’agents pastoraux qualifiés et bardés de diplômes. La réponse se situe au niveau de l’assentiment qui ne peut être que personnel.

Pour y voir plus clair, nous avons sollicité l’avis de théologiens, de biblistes, et, bien sûr, de personnes engagées et expérimentées dans l’art de la catéchèse. A l’aube d’une « année de la foi », cette recherche n’est pas anodine.

L’abondance et l’intérêt des contributions reçues ou sollicitées donnent à ce dossier une importance inaccoutumée. Nous avons conscience que les autres rubriques présentes habituellement dans nos numéros sont cette fois-ci éclipsées par le sujet du dossier. Que nos lecteurs se rassurent. Les numéros qui suivront respecteront la diversité des sujets auxquels ils ont droit.

Je termine cet éditorial par une note positive. Notre premier numéro « nouveau look » a été reçu avec faveur et même enthousiasme. Le thème abordé, le dialogue interreligieux après Assise, a suscité lui aussi beaucoup d’échos encourageants. Ces signes nous font du bien et soutiennent nos efforts et notre plaisir de vous servir.

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