Revue Sources

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En guise de vœux présentés à tous les internautes qui visitent son site, la revue Sources leur offre ce cadeau de fin d’année: une stimulante réflexion sur la Miséricorde qui contredit nos habitudes et fait miroiter de merveilleuses espérances.  

Summa religionis christianae in misericordia consistit.[1]

Nous traitons ici d’un sujet qui dépasse infiniment notre capacité intellectuelle et donc aussi la capacité d’en faire une présentation adéquate. Les « entrailles de Dieu » nous disent sa vibrante maternelle pour chaque être humain[2]. Dieu lui donne la vie comme une mère le fait pour son enfant.

Cette expression si forte met en évidence le rapport unique et très intime qui lie le père à chacun de ses enfants. Un sage proverbe nous rappelle que Dieu compte seulement jusqu’à un, en ce sens que chaque individu créé et aimé par lui a une valeur infinie à ses yeux, autant que la totalité de l’univers.

Jésus unique médiateur[3]

Le Logos, le Fils unique du Père se fait chair et pose sa tente parmi nous[4]. Une fois encore, nous sommes confrontés à un mystère qui dépasse notre entendement. L’image suggérée par saint Augustin du petit trou creusé dans le sable pour contenir l’océan fait entrevoir l’abyssale différence entre ce que nous annonçons et ce que nous pouvons expliquer rationnellement.

Même Jésus, en tant qu’homme, est confronté à deux exigences qui paraissent inconciliables: d’une part, le Logos immergé dans le sein du Père est venu nous Le révéler[5]; d’autre part, la totale insuffisance de notre compréhension du mystère trinitaire nous permet seulement de bafouiller quelque chose d’une réalité qui nous transcende totalement. Voilà pourquoi Jésus passe toute une nuit en prière[6] à la recherche d’une explication cohérente de son expérience ineffable et nous fait découvrir dans le Très-Haut le «Papa», l’Abba, celui qui nous aime d’un amour infini[7].

Les Paraboles

Elles sont le moyen habituel que Jésus utilise pour s’adresser à ses contemporains: « Il utilisait des paraboles pour leur enseigner beaucoup de choses » et Matthieu précise: « longuement »[8]. Le Verbe, la Parole incarnée, a pour mission d’expliquer l’inexplicable, c’est-à-dire, le mystère de Dieu, en traduisant avec de simples mots humains la transcendance absolue: le Fils unique nous en fait l’exégèse[9].

La parabole l’aide à dire l’indicible, à revêtir de paroles humaines un message révolutionnaire, transcendant, inimaginable. La parabole est aussi simple qu’élevée et le risque est grand pour chaque génération de disciples de vouloir la domestiquer, en faire un fait divers, lui enlevant cette force explosive qui lui est propre.

Pour illustrer le sens théologique de la miséricorde divine nous nous appuierons sur deux paraboles: celle du Bon Samaritain[10] et celle des Deux Fils[11], quand bien même l’ensemble du Nouveau Testament nous transmet ce message. Nous le faisons pour indiquer à quel point la routine et la superficialité nous ont souvent conduits à réduire des messages aussi déroutants à de simples épisodes d’une chronique journalistique insignifiante. Alors que le Fils de Dieu nous communiquait de très hautes vérités qu’il faut accueillir et incarner.

Le Bon Samaritain

La parabole est la réponse à la question du docteur de la loi: « Mais qui est mon prochain? »[12] Une réponse humainement déconcertante. Jésus introduit son discours en présentant un homme ordinaire, sans aucune connotation religieuse ou financière, qui se risque à descendre seul le chemin rude et traître qui conduit de Jérusalem à Jéricho.

Aujourd’hui encore, cette route fait peur. Elle serpente un désert inhospitalier. Des promeneurs imprudents, sans escorte armée, peuvent se faire agresser. Qu’un voyageur, comme celui mis en scène par la parabole, soit agressé, battu et dépouillé sur ce chemin est un fait divers courant. Notre homme est laissé seul, gravement blessé[13]. Le même itinéraire est emprunté par un prêtre et un lévite; l’un et l’autre sont préposés au service du temple. Leur réaction paraît concevable. Conscients du risque qu’ils courent eux-mêmes, ils s’enfuient à toutes jambes, évitent volontairement le blessé, invoquant peut-être aussi dans leur cœur l’obligation de la pureté rituelle qui leur interdit tout contact avec le sang.

La souffrance viscérale de Jésus pour la foule témoigne de l’amour viscéral du Père qui pardonne sans limites, même la dette la plus colossale.

La parabole prend alors une tournure inattendue. Passe un Samaritain qui s’arrête pour secourir le blessé. On a trop vite pensé au Christ venant soigner nos blessures intérieures Mais cette interprétation enlève la clé de voûte de la parabole. Le Samaritain d’autrefois est le mécréant d’aujourd’hui, l’excommunié, l’impie, le pécheur par définition. Le conflit sans merci entre Juifs et Samaritains est aussi évoqué dans l’évangile de Jean: « Les Juifs n’entretiennent pas de relations avec les Samaritains. »[14]

On ne peut cacher l’ironique provocation de Jésus en comparant le comportement des deux ministres sacrés à celui d’un individu qu’ils jugeaient méprisable et peu fréquentables. Si on nous comparait aujourd’hui à un nazi, nous serions ulcérés. Jésus ne pouvait choisir pire exemplaire à proposer aux Juifs de son temps.

De plus, le comportement du Samaritain dépasse toute imagination. Non seulement il s’arrête, bousculant le programme de sa journée et met en danger sa vie, mais il s’occupe du malheureux avec la tendresse d’une mère. Les blessures sont sérieuses.

Pour les soigner, il commence par les désinfecter avec du vin et les adoucit avec un peu d’huile tirée de sa besace. Puis, il charge le blessé sur sa monture et l’amène au caravansérail. Sous le porche, le malheureux, étendu sur la paille, sera pris en charge par le gardien qui reçoit une bonne somme d’argent pour ses services et qui sera encore payé si d’autres dépenses devaient survenir. Ces gestes outrepassent tout ce qu’on pourrait imaginer. Lequel parmi nous se chargerait aujourd’hui de supporter les coûts d’hospitalisation d’un blessé anonyme rencontré par hasard au détour d’un chemin?

La provocation

Non seulement la figure du Samaritain est repoussante, mais ses gestes – pour un Juif de ce temps – sont à vrai dire inacceptables : il se contamine avec le sang d’un inconnu, renvoie à plus tard ses obligations professionnelles, soigne, nourrit un inconnu cabossé et se porte garant de toutes les dépenses encourues. Jésus conclut sa parabole par un provocant: « Va et fais de même »[15], qui nous interpelle tous.

La clé de cette attitude si nouvelle se trouve dans les verbes d’action: « il le vit et il en eut pitié ». Le Samaritain est viscéralement saisi à la vue du malheureux. Il ne le connaît pas, mais en le voyant, il se rend compte de son atroce souffrance. Le verbe grec évoque la souffrance viscérale (splagna). Le Samaritain est comme une mère qui vibre au spectacle de la douleur de son fils. Nos ternes traductions trahissent la lecture évangélique. La souffrance viscérale de Jésus pour la foule[16] témoigne de l’amour viscéral du Père qui pardonne sans limites, même la dette la plus colossale[17].

L’imitation

Le Père, qui pardonne tout veut que ses disciples l’imitent en pardonnant tout[18]. Cette parabole laisse les disciples dans le trouble. De tels gestes leur paraissaient impossibles. On comprend ainsi le commandement précis et tranchant de Jésus: « Vous donc vous serez parfaits, comme parfait est votre Père qui est dans les cieux. »[19] Jésus nous pousse à l’impossible. Plutôt que d’atténuer son exigence, il élève notre engagement vers la conversion. il faut tendre au maximum pour faire croître en nous les sentiments du Christ: « Cultivez en vous les sentiments qui étaient en Christ Jésus. »[20]

En lisant le Nouveau Testament, on a parfois l’impression que les premières générations de baptisés, follement attirées par le Christ, pratiquaient une spiritualité d’imitation que nous ne pouvons plus imaginer. En réalité, avec le temps, on est passé de la tension vers la perfection du Père à la recherche d’une frontière entre véniel et mortel, entre licite et illicite Un tour de passe-passe indigne de Dieu.

L’infinie bonté trinitaire enveloppe la créature comme dans une flamme

En réalité, chaque chrétien est le prolongement visible de l’incarnation. Sa vie concrète devient le message salvateur pour tous les peuples. Il ne s’agit pas tellement de faire mais plutôt d’être lumière, levain ou sel. La mentalité humaine nous pousse à mesurer et à peser nos œuvres; la mentalité divine nous conduit au paroxysme de l’amour, au don inconditionnel, au martyre. L’Eglise n’a jamais été aussi éloignée de son idéal, du projet qui l’a générée que lorsqu’elle s’est sentie omnipotente, dominatrice, maîtresse du monde. Il fut nécessaire que vienne le poverello pour tenter son renouveau.

L’exigence

L’impératif absolu pour comprendre quelque chose de la miséricorde de Dieu est de se laisser pénétrer par elle existentiellement. A tel point que chaque chrétien doit pouvoir dire: « Je vis, mais ce n’est plus moi, mais Christ vit en moi. La vie que maintenant je vis dans la chair, je la vis dans la foi, celle dans le Fils de Dieu qui m’a aimé et se donna pour moi. »[21]

Dans la vie chrétienne il n’est pas permis de parler d’un minimum pour le salut, mais toujours d’un maximum qui doit être poursuivi par tous. Plus on perçoit que nous tendons vers la cité céleste, plus on comprend que la course vers l’infini a déjà commencé.

Il s’agit d’admettre le renversement des valeurs humaines, défini par les Béatitudes[22] et de reconnaître que l’Eglise appartient aux pauvres, de tout partage avec eux. Elle appartient aussi aux martyrs, qui comme le Christ meurent pour la justice; elle appartient aux persécutés qui n’hésitent pas à dénoncer le péché du monde.

Souvent les saints ont été considérés comme des fous[23], mais seule la folie incarnée révélée par le Fils de Dieu est la plus intelligente de toutes les doctrines humaines[24]. Plus nous entrons dans la perspective de la miséricorde infinie de la Trinité, plus nos catégories humaines s’émiettent pour faire place à un horizon complètement nouveau. Là où compréhension, humanité, pardon, enveloppent aussi bien l’individu que le cosmos lui-même.

Les deux fils

La parabole dite aussi du fils ou du père prodigue a comme protagonistes les deux fils du père qui, comme Rembrandt en a eu l’intuition, est aussi mère.

Le contexte est important. Le début de Luc 15 nous raconte un fait inouï et scandaleux: Jésus a l’habitude d’accueillir publicains et pécheurs et se rend ainsi «impur», selon la pensée judaïque. Le terme générique de pécheurs désigne tous ceux qui vivent publiquement en désaccord avec la loi (concubins, usuriers, prostituées…) tandis que les publicains pourraient être comparés aux mafieux de notre époque. Ils versaient à Rome le montant des taxes requises et encaissaient à leur profit un surplus en faisant pression sur les contribuales. Tout cela sous le couvert de l’autorité romaine. Le fait que Jésus prenne place à la table des publicains était pour les juifs un scandale répugnant.

A leurs objections, le Maître répond par trois paraboles. On ne relève pas assez les hyperboles qu’elles contiennent. Ainsi la fête organisée par une femme qui retrouve une drachme égarée de peu de valeur est disproportionnée. De même aussi celle du berger qui ramène non pas au bercail mais à la maison une brebis perdue après l’avoir hissée sur ses épaules comme un trophée et invité parents et amis. Ces références nous donnent le vertige quand on aborde la parabole des deux fils.

Le fils cadet demande au père la part d’héritge qui aurait dû ne lui revenir qu’à la mort du père. La docilité du père est stupéfiante, alors que la hâte du fils à dilapider son bien n’étonne pas. La famille, déshonorée reste impuissante. Quant au jeune débauché, il se retrouve bientôt les mains vides, mal en pointet affamé. Il se convainc alors de tenter le chemin du retour, même s’il ne peut espérer être compté parmi les serviteurs de son père.

Mais ce dernier l’aperçoit de loin et court à sa rencontre. Il l’embrassant à plusieurs reprises et l’accueille comme un roi. La traduction « il en eut compassion » ne rend pas justice à l’original grec: « il fut saisi aux entrailles », qui rappelle une fois encore les douleurs d’une mère pour l’enfant porté dans son sein. Le fils est revêtu par le père comme un seigneur: habits splendides, anneau signe de pouvoir et sandales signe de richesse. Puis repas somptueux avec musiques et danses.

Le fils aîné, qui revient des champs, est informé du retour de son frère et, outré, refuse de prendre part au banqet. Il reproche au père d’avoir réservé un traitement de prince au fils indigne, alors qu’il ne lui avait jamais offert un chevreau pour festoyer avec ses amis.

On est porté à stigmatiser le comportement de l’aîné, alors que sa réaction aurait pu être la nôtre. Le cadet n’avait plus de droit à faire valoir et un accueil si somptueux avait un relent de scandale pour tous les bien pensants. Le père sort alors de la maison pour supplier l’aîné d’entrer et de se réjouir lui aussi que « ce frère qui était mort est revenu à la vie, il était perdu et il a été retrouvé »?[25]

La lecture de ce texte peut provoquer désarroi et confusion. Ce sentiment est plus sain qu’une acceptation docile de la parabole. Il faut l’assimiler pour qu’elle révolutionne notre vie.

Révolution

Nos concepts habituels du juste ou de l’injuste sont bouleversés et il nous semble entrer dans un monde aux dimensions inhabituelles. Nous nous demandons où est la justice dans un récit qui glorifie un dépravé. Nous nous rendons compte que nous aussi, comme les deux fils, avons besoin de conversion, c’est-à-dire, d’entrer dans la mentalité et dans le cœur de ce Père que Jésus nous révèle. Nous devons reconnaître avoir paralysé et étouffé son infinie miséricorde dans des catégories purement humaines, en excluant qu’il puisse exister un pardon sans repentir préalable. Et nous ne nous sommes pas aperçus que le message de Jésus renverse nos catégories.

Oui, l’infinie bonté trinitaire enveloppe la créature comme dans une flamme et la porte à la découverte de la bonté du Père et de la nécessité de l’aimer à nouveau. Le sacrement du pardon n’est pas un tribunal redoutable, mais le baiser inconditionnel d’un Père qui voit dans la pire de ses créatures un enfant bien-aimé. Non pas la peur du châtiment, mais la tendresse d’une miséricorde infinie, bien au-delà de notre imagination, conduira au repentir et à la conversion.

La Parabole du ripailleur cynique[26]

Il s’agit d’une preuve supplémentaire mais rarement perçue comme telle de la miséricorde sans limites du Père. Le cynique protagoniste n’est préoccupé que de bien manger et de s’habiller encore mieux, au point qu’il ne s’aperçoit même pas de la détresse de Lazare. Il finit « aux enfers dans les tourments », affligé par la flamme avec laquelle le Père enveloppe chaque créature. Et ce « feu dévorant »[27] convertit le pécheur. Plutôt que souhaiter à ses frères de finir dans les mêmes tourments, il veut les aider à se sauver, ce que seul un converti peut formuler avec sincérité.

Dans toute l’histoire de la théologie, des hypothèses selon lesquelles les démons aussi seraient appelés à la conversion ont été formulées. D’Origène à Grégoire de Nysse, de Giovanni Papini à Jacques Maritain, on a pensé à une miséricorde divine tellement puissante que même la damnation des esprits rebelles pourrait être annulée. Ceux-ci, étant libres, ne seraient pas soumis à contrainte, mais attirés par la miséricorde dans le tourbillon d’un amour qui pardonne. On peut penser que rien ni personne résistera à ce feu dévorant qui aboutit dans une étreinte de réconciliation éternelle.

La thèse d’Origène effraya l’Eglise précisément parce que l’on pensait que seule une sanction éternelle aurait judicieusement tenu les fidèles à l’écart du péché. A noter que le terme éternel[28] pourrait être remplacé par temporel, dans le sens que chaque peine avec le temps irait vers son extinction, compte tenu de l’état précaire de chaque créature et des limites de sa responsabilité. Dans une optique éclairée par la miséricorde infinie il nous paraît clair que finalement la cité sainte n’aura pas d’antagoniste blasphèmateur et détestable. Celui-ci sera absorbé dans la seconde et définitive mort[29]. Ainsi, la création voulue par Dieu se réalisera pleinement selon ses fascinants desseins.

Conclusion

Si nous ne pouvons que balbutier sur la miséricorde infinie, ce n’est certainement pas pour déboucher sur des conclusions laxistes, mais plutôt sur des incitations fortement provocatrices: « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’éclairera. »[30] Si nous saisissons, au moins partiellement, la présence d’un amour infini qui nous crée et nous poursuit pour nous conduire à la communion éternelle avec lui, ceci doit nous faire prendre conscience que la révélation du Fils de Dieu fait homme nous a immergés dans une atmosphère céleste. Aujourd’hui même, nous sommes devenus concitoyens de Dieu, dignes des anges et des saints[31] tendus vers le Père de tous, « qui agit par tous et demeure en tous »[32].

Si ces réflexions sur l’ineffable miséricorde de la Trinité nous ont secoués, si elles ont ébranlé quelque mesquine certitude et conduit à des horizons infinis, alors leur but a été atteint. Elles voulaient nous convaincre que le message de Jésus, notre Seigneur, est bouleversant et nous pousse à croire qu’à la fin de cette première étape de notre histoire, Dieu sera « tout en tous »[33].

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Sandro Vitalini. Le professeur émérite Sandro Vitalini occupa une chaire de théologie dogmatique à la Faculté de Théologie de l’Université de Fribourg. Retraité, il vit au Tessin, sa terre natale, et poursuit ses publications.

Traduit et adapté par Flaviano Rigamont et Guy Musy,o.p.


[1] « La religion chrétienne dans sa totalité relève de la miséricorde »; Saint Thomas, Summa theologiae, II-II, 30, 4, ad 2
[2] cfr Jn 1,9
[3] 1 Tm 2,5; Ga 3,2a
[4] Jn 1,14
[5] Jn 1,18 et Jn 14,10
[6] Lc 6, 12
[7] Rm 8,15
[8] Mc 4,2 et Mt 13,3
[9] Jn 1,18
[10] Lc 10, 25-37
[11] Lc 15, 11-32
[12] Lc 10, 29
[13] Lc 10, 30
[14] Jn 4, 9
[15] Lc 10, 32
[16] Mt 14, 14; Mc 6, 30; Lc 7, 13
[17] Mt 18, 27
[18] Mt 18, 39
[19] Mt 5, 48
[20] Ph 2, 5
[21] Ga 2, 20
[22] Mt 5; Lc 6, 20 – 49
[23] Ac 26, 24
[24] 1 Co 1, 18 – 30
[25] Lc 15, 32
[26] Lc 16, 19 – 33
[27] Rm 12, 20
[28] Mt 25, 46
[29] Ap 20, 14
[30] Ep 5, 14
[31] Ep 2, 15
[32] Ep 4, 6
[33] 1 Co 15, 28

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