jbrauscher – Revue Sources https://www.revue-sources.org Sun, 12 Jun 2022 16:29:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.1 Réforme de la curie romaine https://www.revue-sources.org/reforme-de-la-curie-romaine/ https://www.revue-sources.org/reforme-de-la-curie-romaine/#respond Sun, 12 Jun 2022 15:24:27 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2890 Astrid Kaptijn, professeure de droit canonique à l’Université de Fribourg propose une analyse de la Constitution apostolique Praedicate Evangelium qui réforme la curie romaine. Elle revient sur le rôle de la Curie, des différents dicastères (ministères), et sur la place que leur donne le pape François et les enjeux de cette réforme.

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Un livre pour découvrir la Doctrine sociale de l’Eglise https://www.revue-sources.org/un-livre-pour-decouvrir-la-doctrine-sociale-de-leglise/ https://www.revue-sources.org/un-livre-pour-decouvrir-la-doctrine-sociale-de-leglise/#respond Thu, 17 Mar 2022 21:48:45 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2887 Le fr. Jacques-Benoît Rauscher, op nous présente son nouvel ouvrage pour découvrir la Doctrine sociale de l’Eglise

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Un avis sur la série The Chosen https://www.revue-sources.org/un-avis-sur-la-serie-the-chosen/ https://www.revue-sources.org/un-avis-sur-la-serie-the-chosen/#respond Thu, 17 Mar 2022 21:47:14 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2884

Le fr. Thomas Zimmermann, op nous partage son avis sur la série The Chosen, sur la vie de Jésus et de ses Apôtres

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« François a fait preuve de bienveillance pastorale envers la Fraternité Saint Pierre » https://www.revue-sources.org/francois-a-fait-preuve-de-bienveillance-pastorale-envers-la-fraternite-saint-pierre/ https://www.revue-sources.org/francois-a-fait-preuve-de-bienveillance-pastorale-envers-la-fraternite-saint-pierre/#respond Fri, 25 Feb 2022 15:10:22 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2865 En juillet 2021, le pape François avait donné l’impression de vouloir réduire strictement la célébration de la messe d’avant Vatican II. Il y a quelques jours, il a accordé à la Fraternité Saint-Pierre une large possibilité de célébrer selon l’ancien missel. Le frère Henry Donneaud, dominicain de la Province de Toulouse et professeur de théologie fondamentale à l’Institut Catholique de Toulouse revient sur ces évènements.

 Peut-on dire que l’attitude de François envers la Fraternité Saint-Pierre constitue un revirement dans sa manière de considérer les courants traditionnalistes ?

De manière générale, il est vrai qu’on est habitué aux surprises avec le Pape François ! Mais, plus profondément, je crois qu’il faut lire cette décision comme significative de la manière de se positionner de ce pape. Si vous me permettez un parallèle qui surprendra peut-être, je dirais que François agit dans le domaine de la liturgie un peu comme dans celui de la morale familiale. Il y a d’une part la question des principes (sur lesquels il se montre strict) et d’autre part la mise en œuvre de ces principes (dans laquelle une certaine souplesse est envisageable). 

Dans le domaine liturgique, quels sont les « principes » pour François ?

Les principes ont été clairement développés dans Traditionis Custodes, publiée le 16 juillet 2021. Le pape a indiqué dans ce document qu’il n’y a qu’une seule forme du rite romain. Cette forme est la célébration selon le missel de Paul VI. Si des exceptions peuvent exister, elles doivent être très restreintes et soumises à l’autorité des évêques diocésains. 

Les décisions concernant la Fraternité Saint-Pierre sont donc à lire comme la mise en œuvre de ces principes ?

Tout à fait. Le pape reconnaît que des catholiques puissent être attachés à la célébration de la messe tridentine. Il accède à leur demande, car, je crois, il a été sensible au geste humble de la Fraternité Saint-Pierre. Ses représentants ont indiqué au pape que, depuis la création de la Fraternité, le Saint-Siège lui avait permis l’usage des livres liturgiques antérieurs à Vatican II. Surtout, la Fraternité Saint-Pierre affirme ne pas critiquer et donc contester la messe de Paul VI. C’est là une différence capitale qui tranche avec les propos tenus par certains traditionnalistes, affirmant que la messe de Paul VI est une messe « au rabais » ou « qui n’honore pas la dimension du sacrifice ». La Fraternité Saint-Pierre s’étant distanciée de ces déclarations inacceptables, le pape n’a pas voulu exiger trop des personnes attachées à la liturgie tridentine en les obligeant à changer du jour au lendemain leurs pratiques. Il a donc fait preuve d’une bienveillance pastorale à l’égard de la Fraternité.

Ne peut-on pas avoir le sentiment que chaque pape (d’abord Paul VI, puis Benoît XVI et maintenant François) va dans un sens différent pendant son pontificat à propos de la liturgie ?

Le rôle du pape est de veiller à l’unité de l’Église. Très tôt dans l’histoire, le propre de la liturgie romaine a été son caractère unifié et unificateur : on célèbre comme célèbre l’évêque de Rome. Depuis S. Pie V, il n’y a jamais eu deux formes du rite romain. Il s’agit là d’une nouveauté qui est apparue après le Concile Vatican II car certains ont refusé la réforme liturgique. Dans cette perspective, si Benoît XVI avait reconnu une forme « ordinaire » et une forme « extraordinaire » du rite romain c’était dans un souci d’unité, mais avec une condition importante : la nécessité pour tous de reconnaître la validité et la sainteté de la messe de Paul VI. De fait, cette condition n’a, dans certains cas, pas été respectée. Le risque était donc de voir apparaître deux Églises parallèles. C’est pour préserver l’unité de l’Église que le pape François est intervenu. On ne peut, en effet, être catholique et refuser la mise en œuvre de Vatican II qu’est la réforme de la liturgie voulue par ce Concile. La sensibilité personnelle en matière liturgique ne peut primer sur l’obéissance à l’autorité du magistère. 

Comment voyez-vous le développement de cette question à l’avenir ?

Le temps est une autre dimension sur laquelle le pape François insiste beaucoup dans l’ensemble de ses écrits. Il faut des décennies pour recevoir un Concile. On l’a vu, par exemple avec les Conciles de d’Éphèse (en 430) et de Chalcédoine (en 451). Il convient donc de continuer à travailler pour que la liturgie de Vatican II soit reçue partout. Après ce Concile, les camps se sont un peu figés. Mais des évolutions pourraient être possibles. Par exemple, dans les célébrations où le missel tridentin est encore utilisé, on pourrait introduire des éléments permettant la participation active des fidèles promue par Vatican II. La liturgie est étymologiquement un « acte du peuple » ; lire les lectures en français, demander aux fidèles de réciter le « Notre Père » pourraient être des pistes à approfondir dans ces célébrations. Ou encore, on a vu récemment telle communauté traditionaliste recourir à la concélébration… Ensuite, il faut reconnaître que des abus ont eu lieu, ici ou là, dans la mise en œuvre de la réforme liturgique de Vatican II. Cela peut expliquer pourquoi certains, des jeunes en particulier, peuvent, aujourd’hui encore, se tourner vers la liturgie tridentine. Cependant, les pratiques actuelles montrent qu’il est possible, avec le missel de Paul VI, de vivre des célébrations priantes qui mettent en valeur cette dimension importante (mais pas exclusive) de la liturgie qu’est le sacré. La nouvelle traduction du missel romain constitue une étape supplémentaire sur ce chemin, ce qui est très encourageant !

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Sport et théologie https://www.revue-sources.org/sport-et-theologie/ https://www.revue-sources.org/sport-et-theologie/#respond Fri, 18 Feb 2022 20:48:10 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2853 Alors que les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin ont marqué les esprits, Alessandra Maigre nous résume les points principaux de sa thèse sur sport et théologie.

Pourquoi s’intéresser au sport en théologie ?

Il y a d’abord une idée générale. Certains auteurs ont vu dans le sport les éléments d’une religion. A mon avis, il faudrait plutôt dire que le sport est un fait culturel qui a des finalités religieuses.

Je m’intéresse à cette question selon trois angles. D’abord la question du corps. Comment la vision chrétienne du corps peut soutenir une vision du sport plus large ? Ensuite, il y a la question de la vocation. A quoi est appelé l’athlète : comment la « vocation sportive » s’inscrit-elle dans la vocation humaine ? Enfin, je m’intéresse à la dimension du jeu : le sport, s’il vise une performance, a aussi cette dimension de « jeu » qu’il ne faut pas négliger, y compris dans la vie chrétienne.

Il s’agit donc de situer le sport dans la manière qu’a le christianisme de voir l’être humain…

Tout à fait. Dans le sport on parle beaucoup de santé physique car le corps est engagé en premier. On parle de plus en plus depuis un certain temps de santé mentale. Mais une question me préoccupe : qu’en est-il de la santé spirituelle ? C’est une piste à développer et à définir selon moi et qui peut l’être spécialement par les aumôneries sportives.

De fait, quel rôle peut jouer un aumônier sportif dans ce domaine ?

Les aumôniers peuvent proposer une espérance au-delà de ce que le sport peut fournir. Le sport est quelque chose de parfois très émotionnel et limité dans le temps. L’aumônerie sportive n’est pas d’abord intéressée aux performances de l’athlète mais à qui il est humainement. Il apporte donc quelque chose de tout à fait important. 

Le Vatican a développé une section « Église et sport » qui réfléchit au fait que le sport est au service de la croissance humaine intégrale. En France, un groupe de travail Église et sport a été créé. Ce groupe réfléchit aux liens entre sport et religion pour développer une pastorale du sport pour les sportifs de haut niveau mais aussi au niveau amateur.

Un texte texte biblique pour méditer sur tout cela  ?

J’aime beaucoup un passage du livre des Proverbes (cf. plus bas). La Sagesse est là comme pour accomplir les oeuvres de Dieu. Ce texte représente la dimension ludique du sport. Cette dimension du sport comme jeu est à retrouver. Cela est particulièrement vrai pour les sportifs de haut niveau, souvent centrés sur la performance. Il faudrait retrouver une sorte de spiritualité ludique dans le sport.

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Revenu universel de base: qu’a dit le pape François ? https://www.revue-sources.org/revenu-universel-francois/ https://www.revue-sources.org/revenu-universel-francois/#respond Thu, 03 Dec 2020 15:06:30 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2836

Dans un ouvrage publié le 2 décembre 2020, intitulé Un temps pour changer (Flammarion, 2020) le pape François propose d’explorer la possibilité de mettre en place un Revenu Universel de Base qui permettrait d’envisager les relations au travail sur de nouvelles bases.

Ce livre ne constitue pas un document ayant un degré d’autorité comparable aux grands textes pontificaux comme les encycliques ou les exhortations apostoliques. Il appartient à la catégorie où les papes (depuis Jean-Paul II et Benoît XVI) livrent des idées personnelles sur des sujets théologiques ou des sujets de société.

Cependant, la proposition de François, déjà formulée dans une lettre de juin 2020 mérite qu’on s’y arrête. Le fr. Jacques-Benoît Rauscher, op nous propose une lecture de ce texte et de ses implications dans une courte vidéo:

 

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Devant Game of Thrones, le chrétien peut-il rester de glace? https://www.revue-sources.org/game-of-thrones/ https://www.revue-sources.org/game-of-thrones/#respond Sun, 21 Apr 2019 15:31:47 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2797 Adaptée en série télévisée depuis 2011, la saga du Trône de Fer(Game of Thrones), écrite par George R. R. Martin, a occupé un tel espace médiatique qu’elle est devenue un phénomène de société. Les chrétiens qui la composent y ont forcément été confrontés. Grégory Roth revient sur ce phénomène de la culture contemporaine.

« Est-il permis à un chrétien de regarder cette série? » Une question morale récurrente que posent des sites et blogs chrétiens. Les réponses divergent. Il y a le ‘non’ catégorique. Il veut éviter toute pollution de l’esprit par l’image, a fortiori si le public est mineur. Il y a le ‘oui’ pédagogique. Il vise à montrer comment cette violence exacerbée devient un tel non-sens qu’il devient aisé d’en tirer un contre-exemple pour sa propre vie. Combattre le mal par le mal, en quelque sorte.

Si vous n’avez rien suivi à cette série qui rassemble 18 millions de spectateurs à travers le monde, le journal Le Monde en a proposé un petit résumé que l’on vous recommande.

Violente Bible

D’autres sites proposent plutôt des analyses comparatives entre Game of Thrones et la Bible. Meurtres, incestes, viols, viols collectifs, infanticides, exécutions, trahisons, rites, beaucoup de thèmes se retrouvent dans les deux références. Mais autant le dire d’emblée: certains passages bibliques renvoient à une réalité bien plus violente que les scènes les plus choquantes de la série. Mais la série – grâce à l’image, à la technologie et au scénario – a la capacité artistique de rendre cette violence beaucoup plus réelle et réaliste à l’esprit. Ce que la lecture d’horribles passages de la Bible ne pourrait nettement moins provoquer.

La méchanceté de certains personnages de Westeros est poussée tant à l’extrême – avec de nombreuses scènes de torture qu’ils commanditent ou exécutent personnellement – que lorsque leur tour est venu d’être assassiné, un sentiment de soulagement est sans doute éprouvé de la part du téléspectateur. Je me suis, pour ma part, pris en flagrant délit en train de prendre un macabre plaisir à voir mourir quelques uns des bourreaux. Comment expliquer ce sentiment ambigu, alors qu’il faudrait plutôt sortir de la logique « œil pour œil, dent pour dent » ?

Pas de « happy ends »

Autre fait déroutant de la série: des protagonistes meurent souvent très tôt. Ils sont quelquefois assassinés de manière inattendue et sournoise. Il est donc difficile de s’attacher un personnage ou d’espérer voir un « happy end » à la fin d’un épisode ou d’une saison. Et de ceux qui restent en vie, il n’est pas évident de dépareiller les méchants des gentils. La frontière est parfois ténue: il arrive que les personnages cruels fassent spontanément preuve d’humanité, et que les personnages généralement bons et loyaux puissent faire preuve d’une violence surprenante. Le doute reste constant pour le téléspectateur: qui choisir, sur quel cheval miser? Ne sachant même pas si l’un d’entre eux mérite vraiment de franchir la ligne d’arrivée.

A la veille de la huitième et ultime saison de cette mythique saga, le mystère reste complet. Personne ne connait encore le nom de celui va définitivement siéger sur le Trône de Fer, si tant est que des créateurs de cette fiction le veuillent. Est-ce que le vainqueur qui accédera au trône, le fera parce qu’il sera désigné par ses pairs comme étant le plus sage et le plus loyal? Est-ce que cet ultime couronnement apportera enfin un temps de paix? Et pour combien de temps? « Nos ennemis ne s’arrêteront jamais », peut-on entendre dans la bande-annonce de cette dernière saison. Quel que soit le scénario final, il semble que le pouvoir lié au Trône de ferprovoque une spirale de violence sans fin.

Un roi idéal?

Avec la figure de royauté présentée par Jésus, c’est là que la Bible s’éloigne de la fiction. Dans ses sombres épisodes, la Bible tient compte de la réalité humaine, dans laquelle la violence est toujours présente. Tout en interrogeant cette violence, elle réoriente le regard du lecteur. Elle fait émerger un nouveau concept de roi idéal: celui qui ne cherche pas à s’enrichir ou à s’élever au-dessus de ses frères. Un roi qui sache prendre soin du pauvre, de la veuve et de l’orphelin. Qui applique la même justice pour le petit et pour le grand. Jusqu’à la figure du ‘serviteur souffrant’ (chez Isaïe); celui qui prend sur lui toutes les souffrances afin de servir son peuple.

Le roi est garant du peuple devant Dieu. C’est-à-dire qu’il n’est pas le plus haut, il y a toujours quelqu’un de plus grand, à qui il rend des comptes. Les chrétiens reconnaissent en Jésus l’incarnation de ce roi idéal: il n’a pas renversé le pouvoir en place, mais il ne s’est pas tu pour autant face aux injustices. Il a remis les autorités en question, jusqu’à en payer de sa vie. Jésus s’est fait le serviteur de tous, subissant la trahison, le reniement et la mort.

Finalement, où se situent les chrétiens face à la violence de Game of Thrones ? Ne nous trompons pas. Il ne s’agit pas seulement de constater de loin le produit fictif de cette série comme un fruit délirant d’imagination de nos contemporains issus d’une société nihiliste et postmoderne. A ce jeu de trônes, les Eglises n’y échappent pas non plus…

Grégory Roth est  journaliste à Cath.ch et producteur des messes radio pour RTSreligion.

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